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Torréfacteur sans frontière : petit grain va loin!
C’est en 2020 qu’Adrien Mainville se lance dans la torréfaction de café. Natif de Rivière-Héva mais vivant à Malartic, le jeune entrepreneur crée alors la Brûlerie Mainville, devenue aujourd’hui Torréfacteur sans frontière.
Les activités de Torréfacteur sans frontière commencent à l’été 2020. Adrien lit plusieurs livres sur le sujet et regarde de nombreux vidéos pour s’instruire. « J’ai vraiment utilisé la technique essais et erreurs. J’ai même acheté des grains verts que j’ai torréfié sur ma cuisinière. Ce n’était pas très bon! », rigole-t-il. Il décide alors de suivre une formation à Montréal comme torréfacteur.
Mais pourquoi avoir choisi ce domaine d’expertise en particulier? « Je carbure au café et je trouvais que l’on manquait d’offre dans la région. Comme les gens en consomment beaucoup, c’était un bon marché à exploiter. J’aime aussi développer des recettes. Je le faisais chez moi en cuisinant, mais là, c’est comme torréfacteur que je crée », fait valoir l’entrepreneur.
Petit grain va loin
C’est installé dans son garage qu’Adrien Mainville commence son aventure. De jour, il travaille en santé et sécurité dans le domaine minier, et la nuit, il fait la torréfaction de café, tout cela avec deux jeunes enfants! L’entreprise prend de l’expansion rapidement et a maintenant pignon sur la rue Royale à Malartic.
« Moi, j’aime être en contact avec les clients pour offrir un service de proximité. Je suis à l’entrepôt pour torréfier, sinon, je suis sur la route pour les livraisons et rencontrer les gens. »
Avec plus d’espace et de meilleurs équipements, Torréfacteur sans frontière torréfie aujourd’hui plusieurs tonnes de café par année, café qu’il distribue dans une soixantaine de points de vente en région et au Québec. Adrien peut compter sur sa complice Julie Mikolajczak, une employée qui fait partie de l’aventure depuis 2021.
Il reçoit aussi l’aide de sa famille et de ses amis. L’été, des gens à la retraite ou en congé scolaire se joignent à l’équipe ce qui me permet à Torréfacteur sans frontière d’être dans les marchés publics. « Quelqu’un s’occupe de mes réseaux sociaux et une autre personne fait ma comptabilité. Ma force, c’est de déléguer. Moi, j’aime être en contact avec les clients pour offrir un service de proximité. Je suis à l’entrepôt pour torréfier, sinon, je suis sur la route pour les livraisons et rencontrer les gens », indique Adrien Mainville.
Torréfacteur sans frontière compte une dizaine de variétés de café achetées via un grossiste de Montréal, une façon de s’assurer de la qualité du grain. Adrien s’est même rendu au Costa Rica en 2023 pour développer des contacts avec les fermiers, voir l’éthique et leurs méthodes de travail.
« On vise toujours à mieux desservir les clients de l’Abitibi-Témiscamingue, fait valoir Adrien Mainville. On vend aussi notre café à des entreprises de Sherbrooke, de Québec et de l’Ontario. Les gens sont réceptifs à nos produits car ils sont abordables et compétitifs avec les grandes marques. On sent encore la vague d’encouragement d’achat local » estime-t-il. Son but? Offrir un café le plus frais possible et ce, tous les matins.
Viser haut
Après deux années en affaire dans un contexte difficile (l’entreprise a été fondée en pleine pandémie), Adrien Mainville reviendrait-il en arrière? « Je ne regrette pas de m’être lancé en affaires. C’est un des plus beaux moves que j’ai fait. Ma blonde et moi on s’organise bien avec nos entreprises respectives et notre vie de famille. J’amène parfois mon plus vieux au travail et nous passons de bons moments ensemble » fait-il valoir.
« On vise toujours à mieux desservir les clients de l’Abitibi-Témiscamingue. »
Pour l’avenir, Adrien Mainville ne manque pas de projets. Aux différents cafés offerts, il a récemment ajouté les grains de café enrobés de chocolat et d’autres idées mijotent. « À court terme, on veut augmenter notre distribution à grande échelle via la vente en ligne et ce, partout au Québec et en Ontario. »
Lorsque le temps lui permet, Adrien adore cuisiner. Il a plusieurs produits régionaux coup de coeur dont les fromages en grain de Boréalait et de Fromabitibi, les kombuchas d’Ékorce Kombucha, les sels d’ail des Jardins de la colonie et les coffrets thématiques des Becs sucrés salés. « Le choix ne manque pas en région. Je voyage beaucoup et on est vraiment gâté ici. On a de très bons produits! »
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