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Josée Bédard, une maraîchère passionnée qui sait s’émerveiller!
Voici l’histoire de Josée Bédard, propriétaire de Jardin Obaska situé à Obaska près de Senneterre.
Notre région compte de nombreux maraîchers et agrotransformateurs qui rendent notre Abitibi-Témiscamingue savoureuse! Dans le but de les mettre en valeur, l’équipe de Goûtez AT vous présente une série de portraits permettant de mieux connaître leur histoire…
Par Danaë Ouellet
Voici celle de Josée Bédard, propriétaire de Jardin Obaska situé à Obaska près de Senneterre. Femme passionnée, mariée depuis 32 ans, mère et grand-maman, Josée est généreuse de nature. Elle aime partager son jardin avec ses enfants et sa communauté.
Josée, quel a été votre parcours?
J’ai toujours jardiné. On est sept enfants chez nous et le plus souvent c’était moi qui étais dans le jardin à travailler. Pour moi, ça n’était pas une corvée. C’était vraiment agréable! J’ai toujours aimé ça… sauf un été où mon père a eu la bonne idée de défricher l’étang. Cet été là, j’en ai eu des amies! Les oies venaient tout manger au fur et à mesure que je pouvais planter!
J’ai toujours jardiné même quand je travaillais à la Baie-James. J’avais des runs 45-15. Quarante-cinq jours partie là-bas et 15 jours ici. En juillet je semais mon jardin, c’était trop important.
Avant, c’était vraiment difficile de jardiner car il fallait un tracteur, une herse, une charrue. Il fallait virer la terre et prendre la bêcheuse pour retravailler avant de semer. J’avais diminué le jardinage car je trouvais que c’était beaucoup de travail. Puis un jour, je suis tombée sur le livre de Jean-Martin Fortier et j’ai découvert qu’on ne doit pas rotoculter la terre car les micro-organismes se trouvent sur le dessus. À partir de ce moment, c’est devenu si facile de jardiner que j’ai agrandi mon jardin! D’ailleurs je continue d’agrandir car aujourd’hui je veux vraiment en faire mon métier.
Pourquoi avoir choisi de devenir maraîchère?
Jardiner est une passion pour moi. On est dehors, les oiseaux chantent toute la journée, on est accompagné par le vent… Avez-vous déjà pris le temps de regarder une semence ? Elle a l’air morte et on se dit « mais qu’est-ce qu’on va faire avec ça ? » Puis on la sème, on l’arrose et on se rend compte qu’on a une carotte, qu’on a du kale, des tomates. C’est merveilleux! Chaque année, on découvre des choses nouvelles. Je suis énormément reconnaissante de la générosité de la nature. C’est une chance de pouvoir en profiter autant.
Il y a quelques années, j’ai décidé d’agrandir pour en faire profiter mes enfants. Je me suis vite rendue compte que tout le monde en demandait! Quand j’ai vu qu’il y avait autant de demandes, j’ai commencé à vendre mes légumes. Je veux vraiment que le plus de gens possible puissent en profiter.
Quels sont les défis que vous rencontrez?
Il faut de la patience et de l’adaptation! On produit selon ce que la nature nous offre. Il faut faire beaucoup d’observation pour éviter les parasites et les maladies qui peuvent attaquer nos plants. On doit toujours être aux aguets!
Il faut aussi être diversifié. Financièrement, si on veut vivre de notre jardin, on doit offrir une grande variété de légumes. Au début, comme j’étais coiffeuse et que je travaillais à temps partiel dans une garderie tout en m’occupant de mon jardin, la conciliation était difficile. Maintenant, je me consacre presqu’entièrement à mon jardin. J’aide ma fille dans son entreprise de confection de chandelles car j’aime ça, mais les horaires sont très flexibles. J’adapte en fonction de la météo.
Ce sont de beaux défis parce que je profite de la nature. Je suis en émerveillement continuel devant la beauté de la nature et de ce quelle nous donne. Ce sont des cadeaux du ciel!
Quelle est votre plus grande fierté en tant maraîchère?
Je suis fière de mes semences abitibiennes car j’y ai mis beaucoup de travail. Je dois les ramasser à temps et les entreposer l’hiver. C’est mon plus grand accomplissement que de pouvoir manger MES légumes à moi. J’ai de plus en plus de graines, de plusieurs variétés. Ce projet a même resserré les liens familiaux car mes enfants ont été impliqués. Ma fille a créé un beau logo et un slogan et mon fils m’a aidé avec la publicité sur les réseaux sociaux.
Les découvertes faites année après année ainsi que mes réussites sont aussi une grande fierté. L’hiver passé, la neige est arrivée trop vite et je n’ai pas eu le temps de ramasser tout ce qui restait dans le jardin. Ce printemps, surprise! Mon kale a fait des feuilles. J’aurai donc des semences de kale cette année. J’ai aussi oublié des racines de salade et j’ai de petites feuilles qui ont poussées. C’est vraiment exceptionnel !
Que représente l’Abitibi-Témiscamingue pour vous?
C’est un lieu d’épanouissement et une terre riche où tout est possible. On peut vivre sur le bord de l’eau, on peut avoir du bétail, des abeilles, des poules, pécher son poisson, planter des arbres fruitiers, planter des légumes, etc. C’est tellement polyvalent, tout est vraiment possible! Et c’est beau! C’est grand, c’est vaste et la nature est belle.
Quel est le produit chouchou de votre entreprise et pourquoi?
Mes semences abitibiennes. Génétiquement, les semences sont adaptées à notre climat donc facile à cultiver. Je veux transmettre l’amour de l’agriculture par ces semences. Selon moi, chacun devrait avoir son petit jardin et en profiter. Mes semences me permettent de partager ma passion.
Avez-vous un produit coup de cœur d’un autre producteur?
Les légumes des Potagers du Pouce Vert. La variété et l’abondance de leurs récoltes m’impressionnent! J’ai rencontré Christine Dakuyo, la propriétaire, en début de saison et déjà ses récoltes étaient magnifiques. On était au mois de juin et ses tomates étaient énormes!
Parlez-nous de ce que vous apporte le projet Goûtez AT!
C’est une belle ouverture qui me permet de partager ma passion avec les gens. L’approche est plus facile avec les clients. C’est un super projet pour tous les producteurs car on n’est pas tous des pros en informatique et internet. C’est donc une belle opportunité. Quand on a les mains dans la terre, on a moins le temps de s’occuper du web.
C’est un beau projet regroupant la communauté car tous nos talents sont réunis en un seul et même endroit : des professionnels ont pris le temps de créer pour nous un site regroupant tous les producteurs pour plus de diversité.
Le projet m’a aussi permis de faire de belles rencontres, d’échanger des produits et des services. On a besoin les uns des autres et une belle collaboration est née. L’agriculture permet de faire des partenariats, ce n’est pas de la compétition. Les jardins nous unissent et permettent de créer des liens.
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Si vous désirez connaître à quoi ressemble une journée typique dans la vie de Josée, cliquez ici!
Cette série de portraits est une présentation de Goûtez AT, la nouvelle destination agro-gourmande de l’Abitibi-Témiscamingue! Cet été, faites votre marché public en ligne grâce à Goutez AT et encouragez les producteurs d’ici!