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Se laisser chanter la pomme au Verger des Tourterelles

Cassis, groseilles, pommes, prunes, sureaux, framboises… La liste de fruits est longue au Verger des Tourterelles! De leur site enchanteur à Ville-Marie, au Témiscamingue, les deux copropriétaires, Marie-Ève Gagnon et Jocelyn Ouellet, les transforment en tartinades et alcools et prennent un malin plaisir à chanter la pomme aux pastilles gustatives.

Qu’est-ce que le Verger des Tourterelles?

On est producteurs de petits fruits. On cultive une dizaine de variétés qu’on transforme en différents produits comme du cidre, des tartinades, des mistelles et des vinaigrettes. On a au-dessus d’une quinzaine de produits et on utilise uniquement nos fruits pour les faire.

On a aussi un volet autocueillette de pommes. L’automne, les gens peuvent venir cueillir leurs fruits sur place. Mon conjoint Jocelyn et moi avons acheté le verger en 2009. L’entreprise existait déjà depuis 1998.

Pourquoi avez-vous choisi de devenir producteurs de petits fruits?

Dans le début de ma vingtaine, j’avais cueilli des fruits dans la vallée de l’Okanagan, en Colombie-Britannique. J’avais cueilli de la pomme, de la cerise et j’avais taillé des vignes. J’avais tellement aimé mon expérience la première année, que j’y suis retournée une deuxième fois.

J’étais aussi beaucoup attiré par le côté «transformation» et aussi beaucoup le côté «humain». En faisant et en vendant ces produits-là, je sentais que je faisais plaisir aux gens.

Jocelyn, lui, c’était plus le côté «arbre». C’est ce qui le fascine depuis qu’il est tout jeune. Il a transféré sa passion pour les arbres sur les arbres fruitiers. Il s’est mis à essayer différentes variétés qui peuvent pousser ici en région. C’est un peu la passion de planter des arbres, de voir si ça pousse bien et comment ça réagit. Un peu comme l’ancien propriétaire du verger.

 

À quoi ressemble votre routine?

L’été, c’est beaucoup l’accueil des touristes. Depuis deux ans, avec la pandémie, le tourisme, ç’a explosé. Pratiquement quintuplé.

Il y a aussi les cueillettes qui s’enchaînent durant l’été. Pour cette période, j’engage des étudiants pour la cueillette et nettoyer les fruits. L’été tous nos fruits sont congelés. C’est mis dans des contenants dans une énorme chambre de congélation et on transforme l’hiver.

En septembre, c’est l’autocueillette de fruits surtout la pomme. L’automne, on a une petite accalmie : on fait du ménage dans le verger, on y met les protections hivernales, on fait du ménage à l’intérieur et on prépare nos choses pour notre petit «rush» du temps des fêtes. On transforme parfois quand il nous manque des produits parce qu’on a trop vendu durant l’été.

D’habitude, en mars ou début avril on prend des vacances. On prend un bon mois.

À la fin du mois d’avril, ce sont les tailles qui commencent, en mai, c’est l’entretien du verger et enlever les protections hivernales et ça recommence!

Les fruits, ça n’arrête pas de fin juin à début octobre.

 

Quels défis avez-vous eu à surmonter ? 

En 2013, on a eu une attaque de brûlures bactérienne dans le verger. C’était une bactérie qui brûle les pommiers. On en était à nos débuts, on était le seul verger en région et on ne connaissait vraiment pas ça. En un mois, plus de la moitié de nos arbres sont morts.

La pandémie au début, c’était aussi vraiment difficile. Dans les six premiers mois, nos produits ne bougeaient pas dans les épiceries. Les gens se concentraient plus sur les produits de base et nous, on était plus considérés comme un produit de luxe.

Et cette année, la plus grosse épreuve qu’on a eue, c’est la gelée. On a perdu plus que 60 % de notre récolte de pommes à cause des gelées au printemps. C’est notre 13e été et on n’avait jamais vu ça. C’est pas mal la plus grosse épreuve après la mort des gros arbres.

 

Quelle est votre plus grande fierté?

Je pense que c’est de ne pas avoir abandonné et d’avoir persévéré. Je ne mentirai pas, plusieurs fois, on a eu envie de mettre une pancarte « à vendre » à cause de l’étendue de l’ouvrage. Mais de voir que notre nouveau verger de 2000 arbres, qu’on a plantés en 2014, commence maintenant à fournir beaucoup de fruits, ça nous rend fiers.

Aussi de voir qu’on est capables de faire pousser des pommes en Abitibi-Témiscamingue, ça aussi c’est une fierté, parce que ce n’est vraiment pas évident! On a trouvé les variétés qui étaient bonnes pour notre climat et, avec nos essais et erreurs, on a trouvé la « recette » pour faire pousser des pommes au Témiscamingue!

 

Quel est votre produit chouchou?

Notre cidre de pommes, le Chanteur de pomme. On le fait avec la pomme Norland, une pomme super sucrée. Ça fait un cidre qui est unique, très, très doux et qui a des notes de miel. Il est peu acide comparativement à ceux faits avec la Macintosh.

 

Avez-vous un produit coup de cœur d’autres producteurs de la région?

Moi c’est le Guizou à la rhubarbe de Nordvie. Quand on boit ça, c’est «wow!». C’est vraiment rafraîchissant! Ça fait penser à une limonade.

J’aime aussi beaucoup le fromage en grains de Guillaume, de Fromabitibi, et l’ail de Nancy, des Jardins de la colonie.

 

Peut-on trouver vos produits dans les marchés publics?

Avant, on pouvait seulement les vendre dans les marchés publics et à la ferme. Une loi nous empêchait de vendre nos cidres dans les dépanneurs et les épiceries. En 2017, la loi a changé et pour nous, ç’a fait une grosse différence. On a maintenant des points de vente un peu partout dans la région, comme les gens ne sont plus obligés d’aller aux marchés publics pour se les procurer. Nos tartinades sont aussi disponibles dans différentes épiceries.

Les seuls produits qu’on ne peut pas vendre ailleurs, ce sont nos mistelles parce qu’elles sont trop alcoolisées. On vend aussi en ligne.

 

L’Abitibi-Témiscamingue compte de nombreux maraîchers et agrotransformateurs qui la rendent savoureuse! Dans le but de les mettre en valeur, l’équipe de Goûtez AT vous propose une série de portraits permettant de mieux connaître leur histoire ainsi que les produits régionaux qu’ils ont à vous offrir.

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