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Ferme Pelures : tout plaquer pour réaliser ses rêves

Voir pousser ses enfants et cultiver toute une communauté, c’est le pari qu’a fait l’instigatrice de la ferme Pelures, dans la Vallée-de-l’Or, en démarrant progressivement son projet entrepreneurial de maraîchage diversifié sur petite surface.

Sopie De Carufel rêve de voir pousser ses enfants et cultiver toute une communauté. ©Francesca Guénard

Ferme pelures: Tout plaquer pour réaliser ses rêves

Plusieurs ont succombé à cet appel pendant la pandémie. C’est le cas de Sophie de Carufel, qui en plus de profiter de cette période de repli sur soi pour retourner sur les bancs d’école en maraîchage biologique diversifié, s’est aussi mise à la recherche d’une terre agricole pour réaliser un rêve enfoui au creux d’elle depuis des années et lancer la Ferme Pelures.

« Pelures, c’est un questionnement plus philosophique. Qu’est-ce que je veux laisser à mes enfants? Qu’est-ce que je veux leur offrir comme environnement de vie? laisse tomber celle qui occupait à l’époque un emploi chez Loisirs et Sports Abitibi-Témiscamingue et qui en conserve l’idée d’un esprit sain dans un corps sain. C’est quand même un projet ambitieux, mais j’étais vraiment à l’écoute d’un rêve. Jardiner a toujours fait partie de ma vie, la pandémie a été mon déclencheur. »

Avec bébé numéro trois en route, elle retourne alors sur les bancs d’école. À distance s’il-vous-plaît ! Et fait rare en agriculture, elle s’accorde le temps nécessaire pour jeter les bases de son projet agricole. « J’ai fait du bénévolat sur une ferme maraîchère, j’ai fait un stage aussi pour être vraiment sûre de ma shot. Et j’ai été convaincue assez rapidement que je voulais me lancer », lance fièrement celle qui a réalisé sa première vraie année de production l’été dernier après avoir déniché une terre en 2022 et profité de 2023 pour la remettre à niveau, rénover les bâtiments et construire une serre où foisonnent maintenant tomates, concombres, poivrons et aubergines.

©Goûtez AT – Christian Leduc

La stratégie des petits pas

Alors que plusieurs maraîchers misent sur les paniers hebdomadaires pour faciliter le démarrage de leur saison, Sophie de Carufel a opté pour d’autres canaux de commercialisation, principalement le marché public de la Vallée-de-l’Or et le kiosque libre-service à la ferme située sur le chemin Harricana, non loin de la route 111.

« Le gros avantage de faire des paniers, c’est d’avoir un revenu en début de saison quand il n’y a rien. C’est sûr que ça, c’est un gros avantage, mais ça amène aussi à un stress de devoir fournir aussi une diversité de légumes à chaque semaine en quantité suffisante », fait-elle valoir, précisant plutôt miser sur de petits partenariats.

Elle approvisionne par exemple la cuisine du Prospecteur en légumes. Elle s’associe aussi à d’autres producteurs, notamment la ferme JCL de Vassan, spécialisée dans l’ail, mais qui cultive aussi quelques légumes et approvisionne quelques autres restaurants.

« J’ai l’occasion de collaborer avec eux. Par exemple, ils voulaient davantage de pâtissons ou d’autres choses pour le Forestel ou pour L’entracte. Donc, ce sont des collaborations occasionnelles que j’ai avec eux autres pour compléter leur offre en restauration », dit-elle, mentionnant au passage qu’il s’agit aussi d’une façon de briser l’isolement.

Sophie De Carufel fait aussi la production de fleurs coupées. ©Goûtez AT – Christian Leduc

Il y a des petits projets qui émergent ici et là, je trouve ça bien motivant. – Sophie De Carufel

Vendre du bon, mais aussi du beau

L’entrepreneure parle ainsi d’une manière de cultiver oui, des légumes, mais aussi toute une communauté. Elle garnira ainsi le frigo libre-service de l’UQAT avec ses surplus et invendus du marché. « Il y a des petits projets qui émergent ici et là, je trouve ça bien motivant, dit-elle. Ils ont un frigo libre-service et ils veulent mettre des produits locaux le plus possible dedans pour aider les étudiants en difficulté au niveau alimentaire. »

Pelures se démarque aussi par la production de fleurs coupées, un segment de plus en plus en demande dans la région, selon Sophie de Carufel. Les gens apprécient entre autres pouvoir confectionner leurs propres bouquets avec les fleurs en vrac disponibles au kiosque libre-service, assure-t-elle, tout en laissant planer le mystère sur un autre point de distribution qui pourrait s’ajouter dès cet été.

« Je ne me verrais pas faire que de la fleur, mais je trouve que ça amène une valeur ajoutée au reste de la production. La réponse de la clientèle est vraiment bonne. Ce sont des fleurs qui sont différentes de ce qu’on trouve chez le fleuriste, elles poussent ici localement, sans pesticides », plaide-t-elle, heureuse à l’idée d’injecter un peu de beau dans le décor de ses fidèles clients.

Bien qu’elle considère 2025 comme une année de consolidation, la saison sera donc aussi saupoudrée de petites nouveautés, comme autant de petites douceurs qui font du bien tant au cœur qu’à la panse. Comme dit l’adage, on mange un éléphant une bouchée à la fois!

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