Blogue et articles
Pour des nouvelles gourmandes
Christine Dakuyo de Les potagers du pouce vert, une maraîchère aux milles idées!
Du Burkina Faso à l’Abitibi-Témiscamingue, découvrez le parcours coloré d’une maraîchère aux milles idées!
Du Burkina Faso à l’Abitibi-Témiscamingue, découvrez le parcours coloré d’une maraîchère aux milles idées!
Notre région compte de nombreux maraîchers et agrotransformateurs qui rendent notre Abitibi-Témiscamingue savoureuse! Dans le but de les mettre en valeur, l’équipe de Goûtez AT vous propose une série de portraits permettant de mieux connaître leur histoire…
Par Danaë Ouellet
Voici celle de Christine Dakuyo des Potagers du pouce vert. Cette entreprise maraîchère, certifiée biologique par Écocert Canada, est située à Colombourg dans la MRC d’Abitibi-Ouest. Christine produit une grande variété de légumes, des fines herbes, des épices ainsi que différents sirops (érable, hibiscus, etc.)
Christine, parle-nous de toi…
Je m’appelle Christine Dakuyo, j’ai 38 ans et je suis originaire de Dedougou au Burkina Faso. Je suis maman de 5 enfants (4 garçons et 1 fille.)
Quel a été ton parcours?
J’étais productrice maraîchère au Burkina Faso avec mes parents. Mon père est agronome formateur. Il formait des jeunes en agriculture. Je suis née et j’ai grandi dans ce milieu-là. Je voulais devenir agronome comme mon père mais les études, ce n’est pas pour moi! Je suis une fille de terrain! Comme j’adore la production, je me suis lancée et j’ai créé mon propre jardin.
Pour quelles raisons es-tu venue vivre en Abitibi?
J’ai rencontré Yan, mon conjoint, alors qu’il travaillait en Afrique. C’est comme ça que j’ai atterri dans le pays où il fait le plus froid au monde (rires!) Quitter un pays ou il fait 45 degrés pour vivre l’hiver abitibien, ça demande de l’adaptation! Au départ, le plan était de retourner vivre en Afrique mais des coupures au niveau du boulot de mon chum ont fait qu’on a décidé de s’installer ici.
Pourquoi as-tu choisi de devenir maraîchère?
L’agriculture, c’est ma passion! Quand je suis arrivée, je me suis renseignée car je voulais poursuivre les activités maraîchères que j’avais en Afrique. Quand Yan et moi avons acquis le terrain, je me suis lancée. J’ai commencé tranquillement pas vite. Je me suis dit que j’allais expérimenter pendant quelques années pour voir si ça marcherait ou pas. J’ai adoré ça! J’ai vraiment adoré ma première expérience en Abitibi. Dame nature m’a donné une chance incroyable lors de ma première saison! Ça a été la plus belle côté production et abondance.
Quels sont les défis liés à ton secteur d’activité?
Entre la famille et le jardin, c’est demandant! Les enfants poussent… et le jardin aussi! Il y a aussi beaucoup de défis côté météo. Chaque année, je perds des légumes. J’ai appris à avoir moins de pertes. Aujourd’hui, j’ai de meilleures installations comme des serres. Cette année, je relaxe un peu plus car j’ai deux personnes qui m’aident. Les autres années, j’étais toute seule, à courir partout pour tout faire!
Quelle est ta plus grande fierté?
Ma plus grande fierté c’est d’être partie de zéro. À mes premières années, tout était fait de façon manuelle, à l’africaine! Zéro tracteur. Zéro rotoculteur. Une autre grande fierté c’est aussi d’avoir su développer une belle clientèle. Les gens d’Abitibi m’encouragent et me soutiennent. Mes clients sont là chaque semaine, à visiter mon kiosque dans les marchés publics pour avoir mes légumes. C’est une TRÈS grande fierté ça!
Que représente l’Abitibi-Témiscamingue pour toi?
L’Abitibi représente beaucoup. C’est ma 2e famille. J’étais très attachée à l’Afrique. Je viens d’une grande famille qui est très soudée. Me retrouver ici au début, ça a été une déchirure. J’ai eu beaucoup de misère les 2 premières années. J’ai trois de mes enfants qui sont demeurés là-bas et qui vivent avec ma famille. Heureusement, mon jardin m’a permis de côtoyer plein de gens et ça m’a permis de surmonter cette épreuve.
As-tu un légume ou un produit chouchou dont tu es particulièrement fière?
Je dois dire que je suis assez fière de mes aubergines et de mes cerises de terre parce que c’est plus difficile à cultiver!
As-tu un produit coup de cœur d’un autre producteur de la région?
J’aime beaucoup le fromage à griller Fa Si La Do Ré de Fromabitibi! J’ai aussi un coup de cœur pour le fromage en grain de Boréalait. Le fromage est un produit que j’ai découvert ici, en Abitibi. J’adore ça!
Parlez-nous de ce que qu’apporte le projet Goûtez AT pour Les potagers du pouce vert
Ce projet est un plus pour moi car je développe une nouvelle clientèle. Plusieurs clients qui commandent en ligne sont des gens qui n’ont pas le loisir de venir au marché. Ça me donne même des idées pour les années à venir si le projet se poursuit!
+++
Si vous désirez connaître à quoi ressemble une journée typique (pour ne pas dire un peu folle!) dans la vie de Christine, cliquez ici!
Cette série de portraits est rédigée et présentée par Goûtez AT, la nouvelle destination agro-gourmande de l’Abitibi-Témiscamingue! Cet été, faites votre marché public en ligne grâce à Goutez AT et encouragez les producteurs d’ici!