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Bouquets de fleurs et de miel chez Melliflore

Dans un décor enchanteur rempli de fleurs, Nancy Gareau et Jean-Philippe Clément opèrent la miellerie Melliflore de Destor. Le couple produit non seulement du miel, mais tout un écosystème où vivent en harmonie les oiseaux, les insectes et le butinage des abeilles.

Qu’est-ce que la ferme Melliflore?

Jean-Philippe Clément : C’est une ferme d’apiculture. C’est depuis 2016 qu’on fait de l’apiculture à Destor. On est rendus à 80 ruches. On n’est pas encore une entreprise certifiée biologique, mais on est comme en régie biologique.

Nancy Gareau : On récolte le miel, mais on fait aussi des produits dérivés comme des chandelles avec notre cire, des emballages alimentaires et l’an prochain, on va faire la récolte de pollen et de propolis, la sève d’arbre que les abeilles récoltent. Elles, elles s’en servent pour colmater tous les trous qu’il pourrait y avoir à l’intérieur de la ruche et tous les espaces qui pourraient être utilisés par des prédateurs pour entrer dans la ruche. Nous, on peut la consommer. C’est comme un genre de résine.

Quel est votre produit chouchou?

La surprise en rayon. C’est un bout de rayon de miel dans un pot de miel liquide. C’est exclusif et on l’offre en quantité très limitée.

Quel a été votre parcours avant de devenir apiculteurs?

Jean-Philippe Clément : Dans ma famille, on a des abeilles et on fait de l’apiculture depuis 1946. On n’a jamais manqué une saison. Mon père a complété un blitz de 51 saisons l’an dernier. Nous, on a racheté l’équipement et on continue la tradition!

Nancy Gareau : Moi je viens de l’Abitibi. Je suis née à Évain. Vers 17 ans, je suis entrée dans les forces armées. Je me suis retrouvée à Valcartier, près de Québec où j’ai été dans la milice pendant cinq ans, de 1994 à 1999. C’est là que j’ai rencontré Philippe. Ensuite, on est revenus ici, en région. On a acheté la maison de mes parents où ils avaient vécu pendant 20 ans. On a complètement rebâti la maison et transformé l’endroit pour que ce soit accueillant et intéressant pour les gens. Ça fait 13 ans qu’on est ici et ça fait 24 ans qu’on est ensemble. On a passé plus de temps ensemble que séparés!

Pourquoi avez-vous choisi de devenir apiculteurs?

Nancy Gareau : On a toujours eu la passion du jardinage. Outre le bon goût du miel, pour moi, c’est l’apport que les abeilles amènent à l’environnement en général. C’est extrêmement important pour moi.

Jean-Philippe Clément : Moi, c’est vraiment le côté terrain. Il faut regarder les abeilles et lire leurs pensées. C’est tout le temps ça qui nous préoccupe. C’est aussi la diversité du travail. L’agriculture, ce n’est pas juste être dehors à travailler! Il y a tous les aspects administratifs à ne pas négliger. Ça me donne un bon équilibre entre le travail de la tête et du corps.

À quoi ressemble une journée chez Melliflore?

Jean-Philippe : On visite chaque ruche une fois par semaine. Ensuite, il y a l’entretien des ruchers et la récolte. Il y a aussi le traitement de l’acarien varroa, un grand ennemi de nos abeilles. On regarde aussi si les clôtures sont en bon état et si les ours n’ont pas saccagé nos ruches. Présentement, c’est particulier parce qu’on est en construction. Ça met beaucoup de pression sur les autres tâches quotidiennes qu’on a à faire et qui se trouvent à être plus routinières.

Nancy : Moi je suis pratiquement tous les jours dans le désherbage, la tonte et tout ce qui embellit le terrain. On essaie aussi de garder le terrain impeccable, parce qu’on a assez souvent des visites.

Quels sont les défis liés à l’apiculture? 

Jean-Philippe : C’est la santé de l’abeille. C’est aussi de trouver des sites exempts de pesticides et de produits chimiques. Il y a énormément de choses à faire et il faut s’assurer de faire les bonnes étapes au bon moment, surtout pour préparer l’hivernage. En même temps, il y a quand même une part d’imprévus. Il faut tout le temps être en train de s’adapter et s’ajuster.

Que représente l’Abitibi-Témiscamingue pour vous?

Nancy : Moi je viens d’ici, et j’adore ma région. Je trouvais ça difficile, quand j’étais dans l’armée et qu’on était à l’extérieur. Ça me manquait beaucoup.

Jean-Philippe : C’est une région extraordinaire. C’est une région de possibilités, tout est à faire! Je suis la première miellerie commerciale à Rouyn-Noranda! C’est quoi les chances! On ne peut pas faire ça ailleurs au Québec. C’est impossible!

C’est aussi l’accueil des gens. Même quand je suis arrivé, je ne sentais pas que j’étais à part. Au contraire! C’était très inclusif, il y a une chaleur que je n’ai pas vu à beaucoup d’endroits. Même si sur papier je ne viens pas d’ici, je suis tatoué « Abitibi ».

Quelle est votre plus grande fierté?

Jean-Philippe : C’est salutaire de pouvoir exercer un métier sans avoir l’impression d’être en train de travailler. Je n’ai jamais l’impression d’être en train de travailler, j’ai du fun au boutte!

Nancy Gareau : Je pense que c’est quand on sort dehors et qu’on voit tout le travail qu’on a accompli. Venir ici, ce n’est pas seulement venir dans une boutique pour acheter des produits! On fait vivre une expérience et on fait apprendre au public un peu plus sur l’abeille et sur son importance pour l’environnement et pour nous.

 

Sur la photo: Isaac Clément et sa mère Nancy Gareau.

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