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Le Prospecteur: symbole de fierté locale et régionale
En ville, comme en forêt. Sur une canette ou sur un cruchon. Sur un t-shirt ou une casquette… Même si on n’utilise plus le pic et la pelle dans les mines depuis belle lurette, on les retrouve pourtant bien présents dans le cœur des Valdoriens et ce, grâce à la microbrasserie Le Prospecteur!
Dix ans après l’ouverture de la Microbrasserie Le Prospecteur, un an après l’ouverture de sa nouvelle usine, Le Prospecteur produit plus de bières que jamais. Au-delà de son apport économique et festif à Val-d’Or, on peut sans aucun doute dire qu’aujourd’hui, Le Prospecteur est symbole de fierté locale et régionale, et ce, grâce au sentiment d’appartenance hors du commun qu’il a su développer avec sa communauté.
« On est une grosse famille », constate le président et copropriétaire de la Microbrasserie Le Prospecteur et Ékorce, Philippe Lord. Lancée il y a 10 ans avec seulement deux employés, l’entreprise en compte aujourd’hui 65, dont plusieurs lui sont fidèles depuis de nombreuses années.
On est une grosse famille! – Philippe Lord
Et plus que jamais, la clientèle est au rendez-vous. La production de bière en cannette à la nouvelle usine située près de la forêt récréative de Val-d’Or est venue démocratiser la bière artisanale du Prospecteur. « On a doublé, voire triplé nos points de vente. La bière en canette est vraiment en train de faire disparaître le cruchon. On va même commencer à en produire au centre-ville », mentionne Philippe Lord.
Nouveau lieu
Depuis un an, une nouvelle usine est ouverte au public via un salon de dégustation. « On a voulu s’inspirer de ce qui existe sur la côte-est américaine, au Vermont entre autres, où l’on retrouve des microbrasseries dans des lieux plus isolés, en campagne. Ça crée une ambiance complètement différente », indique M. Lord. Contrairement à l’ambiance du « pub » situé au centre-ville, la salon de dégustation offre un espace beaucoup plus petit, très éclairé et sans cuisine. Derrière une grande fenêtre, la clientèle peut voir l’intérieur de l’usine et profite d’une ambiance intime tout en buvant une bière ou un kombucha, quelques grignotines voire un petit lunch apporté avec soi.
On a voulu s’inspirer de ce qui existe sur la côte-est américaine.
« Le but, explique Philippe Lord, était de mettre en valeur la proximité avec la forêt et créer une synergie avec la clientèle sportive qui la fréquente. » Or, le premier été de l’ouverture a été grandement affecté par la mauvaise qualité de l’air et les feux de forêt. « Ça a été un premier été difficile. Les gens avaient aussi de la difficulté à nous trouver, parce que la rue Bombardier n’existait pas sur les GPS. Nous avons amélioré la signalisation et nous ferons d’autres ajouts cette année », rassure le copropriétaire.
L’arrivée d’un site comme celui-là, on attendait ça depuis longtemps! – Guillaume Julien
Malgré tout, certains sportifs ont profité de la première saison et compte de plus en plus combiner visite au salon de dégustation et sortie sportive et ce, été comme hiver. C’est le cas de Guillaume Julien, président du Club de ski de fond de Val-d’Or. « L’arrivée d’un site comme celui-là, on attendait ça depuis longtemps! », témoigne-t-il.
Selon lui, le salon de dégustation de la Microbrasserie Le Prospecteur donne ni plus ni moins qu’un second souffle à la forêt récréative et aux clubs sportifs qui la fréquentent, comme le club Accro Vélo. « Ça donne une toute autre dimension à l’après-ski et l’après-vélo. Et en plus, on encourage une entreprise locale. C’est ça que je trouve le plus beau! Eux, ils se fient à nous pour remplir et nous, on prend à cœur de les aider », partage-t-il.
Le nouvel emplacement du Prospecteur a même été l’élément déclencheur du retour de la micro-course, un événement sportif amical qui jumelle la course à pied à la dégustation de bières locales. « Sa proximité avec la forêt récréative, un véritable joyau local, la capacité d’accueil des lieux combinée à la qualité et la variété des produits offerts crée un environnement idéal pour faire vivre une expérience unique aux coureurs, faire connaître les produits et soutenir des projets de stage à l’international pour des jeunes », souligne le comité organisateur.
Une image de marque aimée et respectée
À Val-d’Or, il y a pratiquement plus de casquettes du Prospecteur en circulation que n’importe laquelle équipe de hockey professionnelle. «La marque a marqué l’imaginaire. On est même rendus avec 65 tatoués avec le pic et la pelle du Prospecteur! », de s’enorgueillir Philippe Lord. Ce sentiment de fierté s’illustre aussi par des membres du personnel qui choisissent de travailler à la microbrasserie et ce, même s’ils ont déjà un emploi.
La marque a marqué l’imaginaire. On est même rendus avec 65 tatoués avec le pic et la pelle du Prospecteur!
Parmi les choses qui rendent Philippe Lord le plus fier, c’est de voir qu’avec les années, le goût de la clientèle s’est développé. Lui qui pensait vendre de la bière blonde à la tonne, et que la bière de type IPA ne serait vendue qu’à une poignée d’amateurs et d’amatrices initiés, s’est vu confondu. La fameuse « tête de pioche » du Prospecteur est pratiquement son meilleur vendeur.
Que la microbrasserie attire quotidiennement des touristes et des gens d’affaires d’ici et d’ailleurs apporte aussi un fort sentiment de mission accomplie pour les fondateurs de la microbrasserie Le Prospecteur qui, dès le départ, voyaient leur projet rassembleur et attractif!
