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Ferme Gasper : une ferme laitière, une fromagerie et un site touristique
Dans le village de Landrienne, Claire Perron, Yvan Gagnon et leur fils Alexis Gagnon trouvent leur bonheur à traire un petit troupeau de 25 vaches et dédier la quasi-totalité de leur production à la transformation de 360 kilos de fromage par semaine. Les trois associés de la ferme Gasper accueillent aussi des visiteurs sur leur terre pour une brève visite ou même, une nuit une en motorisé!
Qu’est-ce que la Ferme Gasper?
Claire Perron : « On produit du fromage en grains et en bloc. On livre à Amos trois fois par semaine et une journée par semaine, on va à Val-d’Or. On n’a pas de produit à vendre dans les marchés publics. Nos fromages sont tous vendus dans des dépanneurs privés. »
Yvan Gagnon : « Ici, 90 % de la production sert à la production de fromage. Depuis plusieurs années, on essaie aussi de faire connaître l’agriculture un peu plus aux citadins. On fait beaucoup d’agrotourisme depuis qu’on a des vaches. Depuis deux ans, nous sommes sur la plateforme Terego qui permet aux motorisés de se stationner sur des fermes canadiennes pour découvrir le terroir. Ça occupe beaucoup de temps. Le maximum qu’on peut accueillir – moralement et physiquement – c’est 4 VR. »
Comment votre fromage se distingue des autres fromages de la région?
Claire Perron : « Notre fromage, est fait uniquement avec notre lait. C’est sûr sûr sûr que c’est le meilleur! En grain, il est juste nature. C’est trop bon, on ne peut pas scrapper ça! En bloc, je fais deux sortes : aux légumes et au BBQ. Mais c’est vraiment minime ce que je fais assaisonner. »
Yvan Gagnon : « L’alimentation de nos vaches est un peu différente. On n’applique pas d’herbicides ni d’engrais. On est plus du côté naturel, comme dans le temps! Et ça fait un produit qui est unique. »
Parlez-nous un peu de vous et de votre parcours.
Claire Perron : « Je suis née à Landrienne et j’ai grandi dans le village. J’ai étudié en comptabilité, j’ai rencontré et Yvan et je me suis mise à aimer les vaches! »
Yvan Gagnon : « Moi j’ai été élevé sur une ferme laitière à Saint-Mathieu-d’Harricana. Je suis allé un peu aux études dans ce domaine-là et je suis revenu pour m’établir en agriculture. On a décollé au bœuf en 1998. On a transféré en production laitière en 2005 et on a débuté la fromagerie en 2016. n a commencé avec le bœuf pour acquérir certaines infrastructures et machineries avant d’en arriver au lait. Ça nous a permis de trouver et acheter des terres et de les défricher. Parce que nous, on a commencé quasiment en défrichant.
Pourquoi avez-vous choisi d’exploiter une ferme?
Claire Perron : « Moi, c’est surtout l’amour des animaux. »
Yvan Gagnon : « C’est beaucoup à cause du mode de vie. On est bien là-dedans! On a les moments de libres qu’on veut quand on veut. Il y a quand des moments qui sont moins libres quand on ne veut pas, mais somme toute, c’est un beau mode de vie. On souhaitait d’être capables, un jour, d’avoir un produit fini qui partait de l’étable et de le vendre dans notre cour, sur la ferme. C’était le but et on y est arrivés!
Pouvez-vous nous décrire votre routine?
Yvan Gagnon : « Le lundi matin, Alex et moi allons à l’étable et Claire va à la fromagerie. On commence à 5 h le matin. Dans l’avant-midi, on a des travaux soit dans les champs ou en réparation. Du côté de Claire, à la fromagerie, la production va se terminer autour de 15h. Après, c’est la livraison. Pour la fromagerie, la journée se termine vers 17h avec les livraisons. Pour la ferme, on retourne à l’étable vers 16h30 pour la deuxième traite de la journée. S’il n’y a pas de travaux au champ et que tout va bien, notre journée est terminée autour de 18h. La fromagerie, c’est 5 jours par semaine, mais pour l’étable, c’est sept jours par semaine.
Quels ont été les défis que vous avez relevés?
Claire Perron : « C’était le financement pour démarrer la ferme laitière parce qu’on partait de rien. On parle de 300 000 $ à 400 000 $, donc il n’y a pas personne qui veut embarquer là-dedans. Quand on a commencé, il n’y avait plus personne qui partait des fermes laitières à partir de zéro. Nous, on n’avait pas de papa derrière nous! Tout ce qu’on a, on l’a fait nous-mêmes, avec les enfants. On a d’abord démarré et on a fini par obtenir du financement.
Quelle est votre plus grande fierté?
Yvan Gagnon : « C’est d’avoir réussi! Et d’après les commentaires, c’est d’avoir un bon produit.
C’est d’avoir aussi une relève. Notre fils Alexis est actionnaire depuis qu’il a 18 ans. De fil en aiguille, d’année en année, il devient de plus en plus actionnaire, pour qu’un jour je puisse me tasser puis finir le vieux bonhomme qui va traîner autour pour réparer et aider!
SAVIEZ-VOUS QUE…
Le dépanneur général de Landrienne, La Calvette cuisine avec le fromage de la Ferme Gasper? La pizza Gasper est une pizza toute garnie avec CINQ sortes de viande, des oignons et des champignons. La pizza pèserait près d’un kilo!