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La boutique est officiellement ouverte pour l’été! Dernière chaque produit, il y a une famille d’ici.

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Des produits régionaux à la tonne aux Becs Sucrés-Salés

Saviez-vous que dans une boutique valdorienne il se produit plus de 10 000 bouteilles de sauce BBQ en un an, qu’il se cuisine 500 kilos de caramel en à peine 10 jours et plus de 200 pâtés au saumon en une matinée? Le copropriétaire des Becs Sucrés-Salés, Régis Henlin, a complètement transformé sa boutique au cours des dernières années et le public est au rendez-vous. Le pâtissier et boulanger d’origine alsacienne nous raconte sa savoureuse histoire.

Qu’est-ce que Les Becs Sucrés-Salés?

On est une boutique «régionalicieuse». Ça vient de «régional» et délicieux». Au début, c’était les Becs Sucrés et ç’a changé il y a cinq ans quand on s’est associé avec le chef Yves Moreau, qui était auparavant au Forestel. On est devenus Les Becs Sucrés-Salés parce que Yves avait plus d’expérience dans le salé que moi.

Avec la pandémie, on a fermé notre restaurant et la formule qu’on a choisie, c’est une cuisine régionale et des plats cuisinés. On ne pense pas revenir en arrière pour un restaurant. On a aussi commencé à transformer des produits pour d’autres, comme les caramels de Boréalait, la sauce BBQ de la boucherie Des Praz et de MO (l’animateur Éric Morissette).

Parlez-nous un peu de vous et votre parcours.

Je suis arrivé à Rouyn-Noranda, au Saint-Honoré en 2006. En 2010, l’aventure des Becs sucrés a commencé. Le village où j’ai grandi et où mes parents habitent encore est en Alsace. Ça s’appelle Illfurth.

En Europe, en 1995, j’ai fait un apprentissage en boulangerie et en 1997, en pâtisserie. Ensuite, j’ai perfectionné mes connaissances sur les confitures. J’ai travaillé pour la Fée des confitures, qui fournit le palais de l’Élysée, les galeries Lafayette, le chef cuisinier français Alain Ducasse et les confitures pour le chef pâtissier-chocolatier français Pierre Hermé. Elle envoie même ses produits jusqu’au Japon.

J’étais en train de regarder ce que je pouvais faire après ça et j’ai rencontré un représentant qui vendait du chocolat dans les pâtisseries qui venait de passer deux mois et demi chez son ami Philippe Machinot, du Saint-Honoré à Rouyn. Je lui ai lancé « si vous cherchez quelqu’un, vous m’appellerez! ».

Ils m’ont payé un billet d’avion et invité 10 jours pour voir ce qu’était l’Abitibi. Je suis reparti de mon essai le 21 février et le 16 juin j’étais à l’aéroport avec ma valise. J’avais tout vendu ce que j’avais en Europe.

Pourquoi as-tu choisi de devenir pâtissier?

Mes parents, mes grands-parents, mes arrière-grands-parents, avaient travaillé dans une usine de fabrication de moteurs. C’était un peu qui m’attendait, mais ça ne m’intéressait absolument pas! Je voulais faire cuisinier.

La boulangerie du village cherchait un apprenti, donc j’ai fait un stage pour essayer et j’ai vraiment aimé ça. À la fin de mon apprentissage en boulangerie, j’ai fait quasiment à contrecœur une formation en pâtisserie et finalement, c’est là que j’ai trouvé ma vocation.

Quels sont les défis que tu as eu à traverser? 

Pendant mes formations, on faisait l’école, en plus de notre travail. Pendant plus de cinq ans, je n’ai pas eu de congés du tout. C’était assez dur sur le moral, sur les amis, la vie de famille.

Après, ç’a été de traverser l’Atlantique. Ç’a été un tout nouvel apprentissage de réapprendre les habitudes et les traditions des gens. Il y a deux solutions : soit tu continues à faire ton Français et ne pas essayer de trouver ce que les gens veulent et tu ne vas pas loin… ou tu mets ce que tu sais dans un petit sac, tu sors de temps en temps un morceau quand tu en as besoin et tu écoutes ce que les gens veulent. Je pense que c’est un peu ça le secret de la réussite.

Que représente l’Abitibi-Témiscamingue pour vous?

C’est chez moi. Je dis souvent à mes amis que je pense que j’étais Abitibien et je ne suis juste pas né à la bonne place! C’est la liberté, la folie des grands espaces et de la neige en juin!

Quelle est votre plus grande fierté?

C’est d’avoir créé ma place dans le cœur des Valdoriens. On a carrément développé une complicité avec notre clientèle. C’est marquant, surtout quand on n’est pas de la place. La plus belle réussite, c’est l’intégration finalement.  C’est aussi d’avoir résisté à toutes les tempêtes. On aurait pu baisser les bras plus d’une fois.

Quel est votre produit chouchou?

C’est le caramel au Coureur des bois. Ce caramel-là est né alors que Yves et moi on travaillait ensemble alors qu’il était au Forestel. Il m’avait demandé un dessert avec un caramel Dulce de leche. Moi, personnellement, je trouvais que c’était un échec parce que je trouvais mon caramel trop sucré.

J’ai essayé une recette pour qu’il soit plus onctueux et moins sucré et par hasard, quelqu’un m’avait offert une bouteille de Coureur des bois que je ne connaissais pas encore à l’époque. J’ai décidé de mettre ça à l’intérieur et ç’a créé un produit fou!

La première année, on a vendu 10 000 pots! Je ne m’attendrais pas à un tel succès. À mon premier essai, j’en avais fait 12 et à la fin de la journée, il n’y en avait plus.

Maintenant, j’achète le lait condensé pour faire ça dans des drums de 250 kg et quand je passe à la SAQ, j’achète pour 1100 $ de Coureur de bois! Je pense que Coureur des bois m’aime bien!

Une journée typique dans la vie de Régis Henlin, ça ressemble à quoi?

Moi je suis un gars du matin. Par exemple, le mardi, mon réveil sonne à quatre heures moins quart (3 h 45). J’arrive ici à 4 h 15 et à 5 h, on reçoit une première livraison de Ben Deshaies. On est les premiers clients de la tournée. Après, on remplit les comptoirs. On regarde ce qu’on a vendu la veille.

Par la suite, on entre en production. C’est fou l’essor des produits régionaux! Nos produits marchent déjà beaucoup, mais il y a aussi les caramels Boréalait, ça n’arrête pas! On est passé à plus de 2500 pots en deux mois.  On n’a jamais eu des volumes de même avant ça!

L’équipe du côté magasin travaille fort aussi pour nous suivre. Ça prend du monde pour mettre les étiquettes, mettre sur les tablettes en avant et dans les boîtes pour les points de vente.

Je tiens à le dire, j’ai une conjointe, Stéphanie, qui est très conciliante et compréhensive, parce que la conciliation travail-famille n’est pas toujours évidente. Elle travaille avec moi depuis sept ans et notre troisième enfant est né à l’automne 2021.

Les Becs Sucrés-Salés

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