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Pour des nouvelles gourmandes

Écoboeuf veut changer le monde… un bœuf à la fois

Passionnés de nature et désireux d’améliorer les méthodes d’agriculture de l’industrie bovine, l’une des plus polluantes pour la planète, les agronomes Simon Lafontaine et Frédérique Lavallée ont décidé de changer le monde, un bœuf à la fois. C’est en 2019 qu’ils fondent Écoboeuf en s’installant sur la ferme Lafontaine-Noël, la ferme familiale de quatrième génération. Située en Abitibi-Ouest, la ferme existe depuis 1922 et on y retrouve des femelles de reproduction et des bouvillons semi-finis.

Qu’est-ce qu’Écoboeuf ? 

La mission d’Écoboeuf est de réduire l’empreinte carbone, de diversifier et d’assurer la pérennité de l’agriculture en milieu nordique. Nous adoptons des pratiques d’agriculture régénératrice telles l’alimentation à l’herbe, la gestion en rotation adaptative des pâturages et surtout, l’agroforesterie (association d’arbres, de cultures et d’animaux) afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre et préserver nos sols.

Nous dédions une partie significative de notre temps à la recherche et au développement de solutions permettant de limiter l’empreinte environnementale de l’agriculture et à terme, nous cherchons à encadrer des agriculteurs par du service-conseil afin de les aider à amorcer la transition vers ces meilleures pratiques. Comme nos expériences sont réalisées à échelle réelle, nous produisons et faisons également la mise en marché de notre bœuf nourri à l’herbe.

Quels sont vos parcours respectifs qui ont mené à votre entreprise?  

Simon est né sur une ferme bovine vache-veau (Ferme Lafontaine-Noël) en Abitibi-Ouest. Il s’est impliqué dans l’entreprise familiale dès son jeune âge. C’est un passionné des sciences de l’agriculture.  Pour ma part, je suis native de la ville de Québec mais j’ai toujours été attirée par les sciences du vivant et amoureuse de la nature. Simon et moi sommes diplômés de l’Université Laval où nous avons fait notre baccalauréat en agronomie. C’est là où nous sommes rencontrés.

Pendant nos études, nous avons remis en question les modes de production agricole actuels et avons eu envie de développer et tester de nouvelles pratiques. Sans le savoir, c’est à ce moment que commençait le long processus de réflexion qui a mené à la création d’Écoboeuf! Après le baccalauréat, nous nous sommes donné le défi de produire un bœuf carboneutre. Soucieux de l’intégrité et de la rigueur de nos démarches, nous avons décidé de poursuivre nos études aux cycles supérieurs pour valider nos méthodes. Depuis 2019, nous jumelons nos études et la gestion de notre entreprise afin de développer des pratiques agronomiques innovantes pour réduire l’empreinte environnementale en agriculture.

Pourquoi avoir choisi ce domaine d’expertise?

C’est le sentiment d’urgence face aux changements climatiques qui nous a d’abord motivés à nous lancer. Nous croyons que nous avons le pouvoir de changer les choses en développant et en testant des pratiques concrètes.

À quoi ressemble une journée typique dans votre entreprise?

Notre horaire dépend beaucoup des saisons. Pendant la saison estivale, une grande partie de notre temps est consacrée au travail au champ, que ce soit pour s’occuper du troupeau, planter des arbres, mettre en place des projets expérimentaux ou prendre des échantillons de sols et de fourrages pour nos projets de recherche. La saison est courte et nous profitons au maximum des longues journées d’été pour accomplir toutes ces tâches.

L’hiver, nous nous retrouvons plutôt derrière nos écrans d’ordinateur pour avancer nos travaux d’étude et faire la planification de tous ces projets. Il est certain qu’été comme hiver, nous coordonnons notre mise en marché et les activités courantes de l’entreprise pour assurer un bon roulement.

Quels défis avez-vous dû surmonter depuis vos débuts?

Le principal défi que nous rencontrons est de ne pas avoir de données ou de ressources existantes sur les pratiques que nous appliquons. Cela nous donne l’occasion de développer de nouvelles connaissances, mais nous aurions parfois besoin d’expertise spécifique pour nous aider dans nos démarches.

Est-il arrivé des anecdotes depuis vos débuts?

L’anecdote qui me vient en tête est la première fois où j’ai reçu un choc électrique au champ. Lors du premier été d’activité d’Écoboeuf, en 2019, j’étais responsable du troupeau pendant que Simon effectuait un stage à Québec. C’était mon premier été complet en Abitibi, et aussi mon premier à m’occuper d’un troupeau de bovins. J’essayais de faire une réparation et Simon tentait de m’expliquer quoi faire au téléphone, quand j’ai lâché un gros cri après avoir touché par accident à une clôture qui m’a fait très mal, mais qui a aussi été très douloureux pour les oreilles de Simon à l’autre bout du fil. Depuis ce temps, je me méfie des clôtures plus que n’importe quoi d’autre sur la ferme et Simon se moque un peu de moi lorsqu’il me voit sauter par-dessus les clôtures, parce que je saute beaucoup plus haut que nécessaire pour ne pas prendre de chance!

Votre bœuf est vendu par quart et demi. Pourquoi n’est-il pas vendu par pièce dans les épiceries? 

Il est disponible à la pièce à quelques endroits en Abitibi grâce à de merveilleuses entreprises d’ici (Miellerie Grande Ourse, Boréalait et Aki)! Pour des raisons de réglementation et de logistique, il est difficile pour nous d’offrir notre bœuf à la pièce. Mais nous travaillons sur un nouveau projet pour offrir notre produit en plus petit format afin de le rendre plus accessible en région. C’est quelque chose qui nous tient beaucoup à cœur.

Quelle est votre plus grande fierté?

Être restés fidèles à nos valeurs et à nos convictions depuis le début de nos projets et réussir à faire transparaître notre vision à travers notre entreprise.

Et vous, comment consommez-vous votre bœuf en général?

Il est important pour nous d’avoir une alimentation la plus variée possible. Nous intégrons plusieurs protéines végétales. Lorsque nous mangeons du bœuf haché, dans un pâté chinois par exemple, nous aimons bien y ajouter des lentilles et beaucoup de légumes. Ma spécialité est ma recette d’osso bucco. Nous adorons les plats réconfortants qui mijotent longtemps à petit feu par temps froid.  Bien entendu, les steaks cuits sur le BBQ l’été accompagnés d’un bon verre de vin rouge et de légumes grillés restent difficiles à battre.

Quel est votre coup de cœur de produit régional?

C’est très difficile de choisir, car nous sommes chanceux en région, il y a plein de nouveaux produits locaux savoureux qui se développent! Je vais répondre les bons légumes frais du marché public disponibles en été.

Pour en apprendre davantage sur Écoboeuf, visitez leur fiche producteur sur le site  Goûtez AT ou encore rendez-vous sur leur site Web.

Photo: Écoboeuf

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