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La boutique est officiellement ouverte pour l’été! Dernière chaque produit, il y a une famille d’ici.

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Produits régionaux: une habitude à conserver toute l’année

Alors qu’il faudra patienter de longs mois d’hiver avant de retrouver l’ambiance des marchés publics, certains commerces de proximité font la part belle aux produits régionaux, une source de revenus non négligeable pour les agriculteurs lors de la saison morte.

Pour la cheffe Jézabel Pilote, les produits régionaux incarnent une « histoire d’amour depuis longtemps ». L’ancienne propriétaire du Bistro chez Jezz et consultante pour de nombreux restaurateurs de la région, s’est donnée pour mission de les mettre en valeur depuis qu’elle a enfilé des bottes de pines pour aller à la ferme et prendre la mesure du dur labeur des agriculteurs il y a plus de 20 ans. Elle y voit une façon de conserver savoir-faire et terroir.

« En fait, c’est simple : en travaillant avec la personne qui a cueilli ou transformé le produit, on est vraiment plus au courant du cheminement de ce qu’on va distribuer au consommateur, soutient-elle. On sait que c’est frais. Ça nous aide à garder une proximité auprès des produits qu’on a en région. »

« En fait, c’est simple : en travaillant avec la personne qui a cueilli ou transformé le produit, on est vraiment plus au courant du cheminement de ce qu’on va distribuer au consommateur. On sait que c’est frais. – Jézabel Pilote »

Un service plus personnalisé

Celle qui a maintenant pignon sur rue à Rouyn-Noranda pour proposer du prêt-à-manger et un service de traiteur profite d’ailleurs de son espace boutique pour mettre les produits régionaux de l’avant. Elle juge que la taille de son commerce lui permet d’offrir un service plus personnalisé.

« Les grandes chaînes, elles, achètent et elles distribuent tandis que nous, on est plus proches des producteurs. Nous notre but, c’est d’acheter, de goûter, et on fait même goûter ici à la boutique. On ouvre le pot de salsa de L’Éden rouge et on fait goûter. Ça augmente les ventes. On travaille avec le consommateur, c’est beaucoup plus intime », poursuit-elle.

La copropriétaire de l’Éden rouge confirme que la distribution dans les épiceries fines, boutiques spécialisées et autres cafés a un rôle majeur à jouer pour maintenir son entreprise à flots. Angèle-Ann Guimond note aussi que le fait de transformer les invendus et de pouvoir les distribuer à plus grande échelle dans les épiceries permet de conserver une partie de sa précieuse main-d’œuvre à l’année.

« On réussit à garder un ou deux employés temps plein, à l’année, grâce à la vente de produits transformés. On fait notre distribution nous-mêmes et, tant au Témiscamingue qu’à Rouyn-Noranda, on peut encore passer par le backstore. On n’a pas besoin de passer par des grossistes qui nous font des prix super bas et qui nous bargainent un gros volume à des prix qui n’ont pas de bon sens. »

Les épiceries : un maillon important pour les entreprises à volume

Elle ajoute que la demande des consommateurs de la région pour les produits locaux incite aussi les plus grands détaillants à maintenir l’offre. Il s’agit d’une opinion partagée par Évelyne Rancourt, de chez Boréalait, qui dit écouler près des trois quarts de sa production de yogourts, de laits et de fromages via son réseau de distribution.

« Il faut qu’il y ait ce réseau là parce que sinon, on ne vivrait pas je pense. On transforme à peine la moitié du lait que la ferme produit. On a un réseau de distribution très solide. On est super chanceux, on couvre l’Abitbi-Témiscamingue au complet et on est à Matagami. Si je perds mes détaillants demain matin, je pense qu’on ferme boutique. Je ne peux pas me permettre de ne pas sortir du volume parce que mes frais fixes sont énormes », précise Mme Rancourt.

C’est aussi la question du volume qui a incité Les Viandes à côté du Bordeleau d’approcher les épiciers. Les plus petits détaillants, précise Laurie Côté-Sarrazin, manquent souvent d’espace pour entreposer un bœuf ou un demi-bœuf au congélateur.

« Ça m’aide beaucoup parce que c’est un peu moins de manutention, d’entreposage. J’ai juste à livrer à une place contrairement à une cinquantaine de livraisons pour le demi-bœuf », indique celle qui, en plus de proposer la livraison en région, est nouvellement distribuée chez IGA Pelletier à Val-d’Or ainsi que chez Consommation + à La Sarre. Les gens ne sont pas encore habitués de nous retrouver à l’épicerie, il faut qu’ils développent une habitude. J’aimerais avoir un point de vente dans chaque MRC, ça serait l’objectif à court terme. »

Tous les producteurs et propriétaires de boutiques interrogés s’entendent sur une chose : l’entraide entre agro-transformateurs et détaillants spécialisés est essentielle. « Moi, j’utilise des produits Des Praz, comme les épices, dans mes fromages. Christel [Groux propriétaire de la Boucherie Des Praz], elle utilise nos fromages dans ses saucisses à la poutine. Régis Henlin des Becs sucrés salés fait nos caramels depuis le début. Tant qu’à encourager une entreprise, aussi bien en encourager une de chez nous ! », résume Évelyne Rancourt.

Quelques détaillants où trouver des produits régionaux à l’année

 

Abitibi

Abitibi-Ouest

Rouyn-Noranda

  • Boucherie Des Praz, Rouyn-Noranda
  • Jezz Prêt-à-Manger traiteur, Rouyn-Noranda
  • La Semence, Rouyn-Noranda
  • Aux côtes croisées, Rouyn-Noranda
  • Épicerie fine Les Saveurs folles, Rouyn-Noranda
  • La Barbak – William J. Walter, Rouyn-Noranda
  • Pure Avenue, Rouyn-Noranda
  • Marché du Fermier, Rouyn-Noranda

Témiscamingue

Vallée-de-l’Or

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