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Engouement pour le maraîchage biologique en Abitibi-Témiscamingue

L’Abitibi-Témiscamingue n’échappe pas à l’engouement du Québec pour le maraîchage biologique : au cours de la dernière décennie, la production de légumes biologiques s’est multipliée par 10 dans la région. Et notre jeune région se prête particulièrement bien à cette pratique qui soutient la santé des sols et des écosystèmes, mais aussi des communautés.

Pierre-Paul Rocheleau et Rébecca Leclerc de la ferme Pierre-Paul Rocheleau. ©️MRC d’Abitibi-Ouest – Elye Carrier

Engouement pour le maraîchage biologique en Abitibi-Témiscamingue

Lorsque Bruno Drouin est sorti de l’école au début des années 2000, il tenait à pratiquer une agriculture cohérente avec ses valeurs écologiques. Il est parmi les premiers à avoir obtenu la certification biologique en Abitibi-Témiscamingue, en 2003. «On riait pratiquement de moi, ce n’était pas très populaire à l’époque», se remémore le propriétaire du Ranch Abitibi, spécialisé dans la production de lait de brebis et de grandes cultures céréalières.

Selon lui, la jeunesse de la région, la faible densité de producteurs et les nombreux îlots boisés en font pourtant la candidate idéale pour ce type d’agriculture. Historiquement, le recours aux pesticides et autres engrais y est moins répandu qu’ailleurs au Québec. «Mon grand-père est arrivé ici au début de la municipalité, c’est lui qui a défriché les terres. Il n’y a jamais rien eu ici, pas d’engrais chimiques», assure le producteur de troisième génération installé à Ste-Rose-de-Poularies.

Cette expérience de longue date a permis à sa conjointe, Cynthia Lefebvre, de bâtir son projet de maraichage biologique sur des bases solides. «C’est un élément qui a été facilitant, dit cette directrice d’un organisme communautaire qui a profité de la pandémie pour suivre une formation à distance en maraîchage bio. Et étant donné que mon organisme ferme l’été, par coupure financière, ça m’a permis de propulser les activités maraîchères à la ferme», poursuit celle qui vend une partie de ses récoltes via des paniers hebdomadaires.

«  Ce n’était pas très populaire à l’époque. » – Bruno Drouin

Une régie qui allume les jeunes

Pour Madeleine Olivier de la Ferme Nordvie, au Témiscamingue, la productivité passe aussi par la lutte aux insectes ravageurs, un combat de tous les instants en cette année «exceptionnelle». Elle devra par exemple avoir recours à des traitements de bio-insecticides alors qu’elle privilégie normalement l’introduction d’insectes-prédateurs, pour préserver les insectes qui lui donnent un coup de main, notamment pour la pollinisation. Madeleine se réjouit de voir le nombre de producteurs certifiés augmenter d’année en année. Seulement en 2023, cinq producteurs ont obtenu leur certification.

«Le plus dur de l’ouvrage en biologique, c’est dans le champ. À ce niveau-là on échange des trucs, on s’entraide entre producteurs», soutient celle qui profite notamment des marchés publics pour échanger avec ses confrères.

Comment le client peut-il faire sa part? «Mangez local! Ce n’est pas nous encourager — c’est un mot que je déteste ! — c’est nous adopter comme mode de consommation à l’échelle de ce que vous êtes capables de faire, insiste Madeleine Olivier. Ça n’a pas à être 100 % de tous les repas, mais c’est de commencer quelque part, introduire le local et le bio dans son alimentation.»

Et de plus en plus, nous aurons le choix : selon les données compilées par le Portail bio Québec, alors qu’on cultivait à peine trois hectares de légumes biologiques dans les champs de l’Abitibi-Témiscamingue en 2015, cette superficie a atteint près de 33,5 hectares en 2023, soit un bond de plus de 1000 %! Et au-delà des fruits et légumes, de plus en plus de producteurs de viandes et de céréales joignent les rangs de cette armée bio.

« Le plus dur de l’ouvrage en biologique, c’est dans le champ. » – Madeleine Olivier

Le bio en quelques chiffres

En 2024, l’Abitibi-Témiscamingue compte 11 producteurs de légumes biologiques aux champs, dont plus de la moitié cultivent aussi des légumes en serre. Si on ajoute les producteurs de bovins, de grandes cultures et de fourrages le total s’élève à 40 producteurs biologiques en région.

Coop La Hutte. ©️MRC d’Abitibi-Ouest – Elye Carrier

Liste des producteurs de légumes biologiques en abitibi-témiscamingue
  1. Ranch Abitibi (Ste-Rose-de-Poularies)
  2. Ferme Pierre-Paul Rocheleau (La Sarre)
  3. Coop La Hutte (Gallichan)
  4. Ferme Nordvie (St-Bruno-de-Guigues)
  5. Des champs et du foin (St-Bruno-de-Guigues)
  6. Ferme Espo’Art (Amos)
  7. La Saisonnière (St-Mathieu-d’Harricana)
  8. Le Potager jaseur (Rouyn-Noranda)
  9. Les jardins sophistiqués (Rouyn-Noranda)
  10. Les jardins Tomate et Camomille (Rouyn-Noranda)
  11. Ferme JCL Abitibi (Val-d’Or)

Source: CARTV

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