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À vos marques, prêts, paniers!

Alors que la campagne semble endormie, bordée sous une épaisse couverture de neige, n’allez pas croire que les maraîchers sont en vacances pour autant. Plusieurs ont déjà les mains dans les semis. C’est le cas de Kamylle Béchard-Plourde, des jardins Tomates et Camomille, qui a aussi la tête pleine de chiffres en vue de la prochaine saison. Dans l’équation, combien de paniers mettre à marché, à qui les vendre, où, quand, comment. Le compte à rebours est donc bien commencé : à vos marques, prêts, paniers!

« On ne se tourne pas les pouces! », lâche-t-elle en riant, énumérant entre autres la paperasse et les demandes de subventions, les calculs de coûts et de rendements ainsi que les plans de culture dans les serres, comme aux champs.

Avec environ 300 paniers de famille à distribuer dans le secteur de Rouyn-Noranda chaque semaine, Kamylle doit rivaliser d’imagination pour trouver la formule qui répondra le mieux aux besoins de chacun de ses consommateurs. Nouveauté cette année, Les jardins Tomates et Camomille s’allient à la Ferme Nordvie, au Témiscamingue, pour proposer à leurs clients les plus fidèles d’avoir accès aux légumes locaux plus tôt en saison.

Kamylle profite aussi de la saison morte pour développer des partenariats avec divers organismes, comme elle le fait avec le Cégep et l’UQAT à Rouyn-Noranda, un partenariat « gagnant-gagnant » selon elle, qui permet de rejoindre une nouvelle clientèle après le pic de la saison estivale. « C’est un beau service à rendre à leurs employés et à leur clientèle étudiante : le maraîcher se déplace jusqu’à eux, ça facilite leur horaire. Et de mon côté, ça sécurise mon revenu », témoigne-t-elle.

Kamylle Béchard-Plourde et Tom Poirier des jardins Tomates et Camomille. ©Goûtez AT – Christian Leduc

Le panier de légumes comme moyen d’intégration

Christine Dakuyo, propriétaire des Potagers du pouce vert en Abitibi-Ouest, abonde dans le même sens, plaidant que l’abonnement aux paniers dès février facilite les choses pendant la saison creuse.

« De la minute où on finit la production et le marché, il n’y a plus d’entrée d’argent, mais les paiements continuent. Avec les abonnements, nous sommes capables de continuer à faire les paiements, d’acheter les semences, les intrants et puis de décoller la saison », illustre-t-elle.

Cette ressortissante du Burkina Faso, établie dans la région depuis 2012, précise que le panier de légume a aussi été un moyen d’intégration dans sa communauté d’accueil.

C’est une vraie opportunité de rencontrer les gens, d’avoir des interactions positives, de tisser des liens. – Christine Dakuyo

Christine Dakuyo des Potagers du pouce vert échange avec des clientes. ©Goûtez AT – Christian Leduc

À Lorrainville, Ariann Lamarche et Jean-Michel Bélanger-L’Allier ont aussi vu les paniers de légumes comme un moyen d’intégration au sein leur communauté d’adoption lors du démarrage des Jardins enchanthés l’année dernière. Avec la venue d’un premier bébé en mai, ils ne seront pas en mesure de livrer des paniers cet été, mais entendent profiter de leur kiosque au cœur du village pour continuer à développer la relation avec leurs clients.

« Pour les légumes plus particuliers, des fois, le monde ne sait pas quoi faire, on échange des recettes. J’ai vraiment apprécié le fait que certains clients me soient revenus avec des recettes qu’ils avaient faites, c’était génial. Il y a vraiment un échange, c’est vraiment intéressant », explique la future maman.

Ariann Lamarche et Jean-Michel Bélanger-L’Allier des Jardins enchanthés. ©Goûtez AT – Christian Leduc

Développer une relation privilégiée avec son fermier de famille

Pour Michel Ébacher de la Ferme Espo’art située près d’Amos, l’abonnement à un panier de légumes est aussi un moyen de rapprocher les urbains de l’agriculture. S’il glisse lui aussi ses recettes dans l’infolettre qu’il envoie à ses clients chaque semaine, il en profite aussi pour donner des nouvelles de la vie à la ferme, ce qui renforcit le lien d’appartenance.

« La réponse est très positive, nos clients ont un suivi chaque semaine sur ce qui se passe à la ferme, ils voient notre famille, les enfants. On développe une communauté. En fin de saison, on fait aussi la fête des récoltes pour ramasser ce qui reste aux champs en échange de légumes à rabais et pour jaser avec les gens », confie-t-il, ajoutant que ceux qui veulent pousser l’expérience plus loin peuvent même recevoir gîte et couvert en échange de travail pendant quelques jours voire quelques semaines.

Michel Ébacher de la Ferme Espo’art. ©Goûtez AT – Christian Leduc

Liste des maraîchers qui offrent des paniers de légumes en 2025

Que ce soit pour avoir accès à des légumes frais et variés, pour avoir droit aux primeurs de la saison avant tout le monde ou encore pour offrir un soutien à son producteur, les raisons de s’abonner à un panier de légumes sont nombreuses. Goûtez AT a sondé les maraîchers de la région afin de vous offrir une liste des offres pour l’été 2025.

– MRC ABITIBI –

– MRC ABITIBI-OUEST –

– MRC ROUYN-NORANDA –

– MRC DE TÉMISCAMINGUE –